Les grands clubs ne meurent jamais

Les grandes clubs ne meurent jamais, je l’ai entendu à la télévision, samedi soir, une finale de la coupe de League opposait les lyonnais, récents vainqueurs pour la conquête d’un autre trophée des ajacciens et un olympique de Marseille moribond qui retrouvait pour la circonstance, la pelouse de Stade de France, foulée lors de sa victoire très médiatique contre notre club, le Red Star. Les marseillais malgré le mécontentement de leurs réels supporters n’avaient rien à craindre, ils joueraient un peu dans leur antre, ils avaient pu le constater en affrontant les audoniens.
. Le service public qui diffusait l’événement et les organisateurs de la fête n’y sont pas allés de main morte, tout d’abord des poms poms girls comme lors d’un super Bowl, et des ballons, je me souviens même que le cameraman s’est attardé sur le piercing d’une jeune donzelle qui par un froid glacial exhibait son corps très dénudé à une foule en liesse, mais il y avait des familles, on n’entendit donc aucun propos déplacé vis-à-vis de ces appétissantes jeune filles, simplement des gens applaudissaient et souriaient , pour la caméra !
La régie ne s’est pas privée tout au long de la soirée de nous convier à la fête, et de multiplier les gros plans sur le public, les nombreux VIP, et bien entendu les hiérarques de la LFP qui sont chargés de découper le gâteau et dont les convives sont triés sur le volet. Le gâteau c’est bien-sur les droits télé, la cerise c’est qu’ il pourront encore se goinfrer l’année prochaine car les qataris, la boite à Pandore du foot français ont acheté des droits télé, puis ils ne partageront pas avec les clubs de national. L’arrogante, victoire de Quevilly et l’accueil musclé sur les terres du Gazelec, c’est beaucoup trop, sans parler des déclarations d’un président mécontent (le notre) mais d’une grande lucidité dénonçant l’impasse économique des clubs de national qui n’ont pas droit à une part du gâteau, ni même à des miettes.
J’ai pu voir et entendre Frédéric Tiriez et sa moustache de grand intrigant, le très sémillant Vincent Labrune ( dit la burne) , Le Président Aulas affichant beaucoup de décontraction. Tout ce beau monde portait des écharpes aux couleurs de leur club. La camera multiplia les gros plans sur Les spectateurs ébahis devant tant de spectacle et si heureux d’en être, ils portaient aussi des écharpes, certains un bonnet, d’autres agitaient des ballons. En duplex, nous savions tout sur la lourde ambiance régnant dans les hauts lieux de la cité phocéenne ou de la Capitale des gaules, dans des cafés, de nombreux supporters assistaient en rang d’oignon à l’événement, on les sentait tendus, il y avait un écran plat, des fanions en mémoire aux exploits passés, des gens qui souriaient pour la caméra, nombreux étaient à porter des écharpes, tous étaient assis, comme ceux qui se la pelaient au stade de France, car peu de chaleur humaine .
J’ai tres vite zappé, j’en savais assez sur la propagande du football moderne. et puis la veille, j’avais vécu une soirée intense, sans monopoliser la télé, sans recevoir des potes à la maison ( ce qui n’est pas mon genre), simplement suspendu aux informations que me donnait mon écran Thierry distillait l’information , on était revenu au temps du télégraphe, à l’heure du numérique de l’instantané et du partagé, mais la soirée fut agréable et ce point ramené un petit soulagement . De coute durée cependant, rien n’est joué, et puis le RED STAR n’est guère performant à domicile
( jai osé me pencher sur les stats, c’est effrayant le club pointe dernier) , et puis Colmar , pas une affiche âpres avoir tenu en échec deux équipes que leur exploits ont mis sous les feus de la rampe du football moderne . On est bien en National, il n’y aura pas de lâchers de ballons, de confetti et des poms poms girls, simplement des résistants au football moderne qui depuis la tribune d’un stade centenaire n’hésiteront pas à couvrir d’horions les joueurs si ils ne se comportent pas comme des guerriers. Samedi à la télé , il n’y avait que des stars, on a pu même entendre en direct les admonestations de l’arbitre et les contestations polies des joueurs .
Les joueurs,parlons -en, nos stars milliardaires leur ont un peu gâché la fete , ils ont oublié leur train de vie de demi-mondaine pour se battre comme des chiffonniers, quel exemple ont-ils donné aux nombreux enfants assistant au spectacle, ces stars capricieuses et ingrates se sont une fois de plus foutus du public, à moins que l’embrouille ne fusse préparée de longue date par les 2 équipes afin de donner un peu de piment au spectacle .
Samedi prochain, j’assisterai à un vrai spectacle dans la tribune Est de Bauer, pas d’obligation de porter un bonnet, de sourire pour la camera, et d’être gentiment assis, droit de dire des gros mots, de témoigner mon mécontentement (enfin à voir) d’être entendu tant l’enceinte est à taille humaine ou d’être tout simplement heureux.
Tous ces spectateurs du football moderne, ils avaient l’air de s’emmerder, abattement de circonstance pour les uns, ou ivresse de la victoire pour les autres, ils n’ont guère brillé dans le rôle de composition imposé par l’omniprésente caméra. Je serai samedi prochain à Bauer pour une interprétation libre de mes émotions
Les grands clubs ne meurent jamais, comme le prétendent les communiquant du football moderne, ils ont pourtant eu la peau de pas mal de clubs rien que dans l’hexagone , ils tentent depuis fort longtemps d’avoir celle de supporters guère à leur convenance qui chaque samedi vont à un spectacle d’homme et se tiennent debout, cela dure depuis les années 80, ils ne sont pas parvenu à éradiquer cette engeance d’irréductibles, il n’y parviendront pas car il y a Bauer et pas mal de terrains old Shool de l’autre coté de la manche et ailleurs en Europe, et surtout une rencontre qui s’annonce vitale pour le destin de notre club.

A bas le football moderne vive le Red Star

Serguei